Show 393: Viandanti

Oddaja
11. 10. 2012 - 22.30

You can listen to and download the show from here

“In your second album as Obsil, Distances, out on Disasters by Choice, you have also included field recordings from Bagno Vignoni. Did you specifically choose it because it was also the location for a famous sequence in Andrei Tarkovsky’s Nostalghia?I chose this location for two reasons: Nostalghia is one of my favourite films, and also, I hold very fond memories of Bagno Vignoni from many years ago. In both cases, the sounds of the thermal baths are associated with tender and intangible images: on the one hand there’s the film, therefore fiction, on the other, there are my memories that become further and further removed from the present with the passing of time and are destined to repeat themselves “statically” as if they were scenes from a movie.”

Viandanti (Nostalghia paths, homage to Andrei Tarkovsky) was built using:
• field recordings taken in Bagno Vignoni (Siena – Italy) in September 2012. This little Tuscan town is one of the most peculiar Tarkovsky’s Nostalghia location and it’s characterized by a rectangular tank in place of the main square, which contains water that comes from the underground hot springs
• recordings from the Nostalghia’s set.
• various field recordings taken in Val di Merse (Siena – Italy) the area where Giulio was born and where he actually lives. In Val di Merse is also located the Abbey of San Galgano, another Tarkovsky’s Nostalghia location. The field recordings comprise sounds from a procession, the melting snow, the small river Merse flowing…
• granulized fragments of the Symphony No. 9 in D minor, Op. 125 by Ludwig van Beethoven. The symphony is the preeminent composition of the Nostalghia’s soundtrack.

The recordings of the hot springs taken in Bagno Vignoni some days ago slowly merge with sounds coming from a set of 30 years ago, like following eyes from a middle ’800 daguerreotype portrait with one’s eyes.
The aquatic sounds flow like a tale with the other different sounds coming on their path like wayfarers, sometimes they follow the movie narration and mood.
The granulized fragments of Beethoven’s Ninth Symphony come like a soundtrack that suspend the time.
Giulio Aldinucci was born in Siena (Italy) in 1981.
He is active in the field of electroacoustic music for year now, working in various research fields: from the soundscape to the musical composition for traditional instruments.
From 2006 to 2011, under his project name Obsil (OBserving SILence), he has published three album on CD. A composition from his album Vicino, released by the Irish label Psychonavigation, was chosen from the Wire for the The Wire Tapper 25 CD, enclosed to the April 2011 issue.
The Obsil project ended in 2011; after that he release an ep for Laverna and in August 2012 the Japanese labelNomadic Kids Republic released on CD Tarsia, his first album published with his real name.
He also wrote music for theatrical performances, video art, short movies and he has also contributed to some installation, like Sounding Doors (part of the Talking Doors project by Julijonas Urbonas. This work won the Award of Distinction in Interactive Art at Prix Ars Electronica 2010).

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ok je viens de les finir et je les ai ajoute9s dans la description. atnoetitn cependant, je les ai e9crits et calibre9s pour la version 720p livre9e dans ma description, je ne garantis pas que les sous-titres soient bien synchros pour d'autres versions.

Vous vous souvenez de l'agence de noitaton Swift & Roth ?c0 l'e9poque, j'avais poste9 sur ce blog, e0 une heure aussi tardive qu'aujourd'hui,une petite pochade sans pre9tention ni animosite9, qui avait ensuite disparu.On se doute que l'humanite9 a surve9cu sans trop de dommage e0 cette perte. Il se trouve simplement que l'actualite9 d'un autre blog m'a donne9 envie de l'envoyer une deuxie8me fois, e0 peine modifie9e (la donna e8 mobile dans ses agacements aussi).Ces comices litte9raires passeront-ils cette fois la mode9rationa0? nous verrons bien. Voyez-vous, je le craignais. Et e9videmment cela s’est produit.Raconte9, le mauvais reave de Paul Edel est devenu contagieux.Cette nuit j’ai cauchemarde9 e0 mon tour.Je les ai rencontre9s rive gauche, rue de Constantine. Des anglais, qui n’e9taient pas venus noter notre litte9rature mais diffuser leur syste8me e0 eux (c’est pour cela que leurs repre9sentants s’e9taient de9place9s). Je n’avais pas affaire aux nouveaux maeetres du monde mais e0 des exportateurs.Une femme en tailleur strict qui rappelait un peu Kristin Scott Thomas m’a explique9 le principe : the Royal Warrant. Quelques mots magiques et un blason : ab by appointment to Her Majesty the Queen bb ou bien ab to His Royal Highness bb.Ah, e7a ne concernait pas seulement les confitures ou la porcelaine ?Mais non, m’a re9pondu d’un ton et d’un bras enveloppants un homme charmant qui ressemblait e0 James Mason, et la librairie Hatchards ? et Maggs bros. (livres rares et manuscrits) ? Je vous sers un Laphroaig ?De la distribution il fallait simplement passer e0 la production. Pourquoi s’arreater en si bon chemin ? c0 vrai dire, je commene7ais e0 me le demander moi aussi. Il avait des arguments convaincants.Estampiller les auteurs, les œuvres, donc. Informer le consommateur, lui indiquer le produit de qualite9 supe9rieure. Une sorte de Label rouge de la litte9rature, alors ? N’e9taient-ils pas tout simplement en train de re9-inventer les prix litte9raires ? Si c’e9tait pour remplacer le bandeau rouge par un blason … Entre deux rires, j’en e9tais e0 m’enque9rir des crite8res d’attribution aupre8s de mon mentor : qualite9 du papier ? auteur garanti bio, e9leve9 sous la me8re, non fumeur ? Les e9crivains-voyageurs devraient-ils afficher leur trace carbone ? Y aurait-il une prime pour la sauvegarde des mots rares, des temps grammaticaux menace9s de disparition ? Allait-on s’employer e0 encourager le de9veloppement durable du point-virgule ? Re9compenser les allusions e0 la culture antique ? James (we were by now on first name terms) rit avec moi, sans oublier cependant de de9gainer leur atout maeetre : le snobisme des lecteurs.Mais la France e9tait une re9publique. — Aye, there’s the rub, commence9-je e0 l’intention de mon se9duisant interlocuteur. Une jeune femme style Bollywood, une pro de l’e9ve9nementiel, nous a rejoints. — Vous retardez, m’a-t-elle asse9ne9 sans me9nagements. On ne vous parle pas du duc d’Edimbourg mais de l’aristocratie intellectuelle. Des maeetres e0 penser. Des gourous si vous pre9fe9rez.Ah, le0 j’e9tais bien tranquille — il n’y en avait plus aujourd’hui, Sartre et Barthes (tiens, un tongue-twister), Foucault et Lacan et les autres e9taient tous morts, meame le tre8s vieux chef de clan de la tribu des habits verts, meame le sociologue e0 la voix si douce mais e9pineux comme la bogue de che2taigne de son Be9arn, meame le lion de la de9construction.Quoique … Le gang des normaliens n’avait peut-eatre pas dit son dernier mot. Moi-meame je lisais les survivants, non ? Et meame parfois leurs fils. Le doute s’installait dans mon esprit.Un peu plus loin un nume9ro de duettistes se de9roulait devant le pupitre installe9 pour l’occasion. Un jeune homme e0 la me8che avantageuse, Oxbridge, tre8s content de lui, genre enfant de chœur monte9 en graine malgre9 la taille de9je0 e9paissie et un soupe7on de beer belly. Une frane7aise e0 l’air de9daigneux (of9 avais-de9je0 entendu cette intonation me9prisante ?) e0 qui l’on pouvait preater, entre chienne et louve, une le9ge8re ressemblance e0 Ludmilla Mickaebl. Ils se succe9daient devant le micro, pendant que nous essayions de notre cf4te9 de continuer notre conversation qui roulait maintenant sur Nabokov. La salle e9tait e0 pre9sent envahie d’une ve9ritable foule. On e9touffait. — Il faut eatre absolument cutting edge.— Et vous James, voyez-vous aussi cette lumie8re dappled quand vous lisez Speak Memory, can you smell l’odeur de9licieuse des champignons ? — Nous n’avons pas peur du communautarisme, nous. (Mouvement de menton) D’aucun, meame de droite libe9rale-catholique.— My dear, je ne sais pas si vous mesurez l’offense, l’autre jour un zfcrichois parlant de Lolita m’a confondu avec Dirk Bogarde. — La litte9rature n’est pas un humanisme, on ne le dira jamais assez.. — Il convient de jeter toute œuvre qui ne constitue pas un progre8s radical. — Je dirais meame plus : toute œuvre qui ne transgresse pas scandaleusement les normes de son e9poque. — Mort aux bons sentiments, e0 la compassion, e0 tout ce fatras.. Ces choses sont d’un commun..— Vous aussi vous avez lu l’article d’Amis l’autre jour dans le TLS ? Ce qu’il dit de la ge9ne9rosite9 et de l’esprit d’enfance de Nabokov ? — J‘ai d’ailleurs cre9e9 mon propre label, ab by appointment to Her bitchy Highness bb, afin de distinguer les critiques capables de lire.. Distribuer parcimonieusement les bons points e0 des adultes et les voir se comporter comme des enfants queatant mon approbation, c’est un de9lice..James avait sorti une coupure de journal de sa poche, l’avait de9plie9e et je constatais que nous avions souligne9 le meame passage, un extrait d’une lettre de Nabokov e0 sa me8re : “my mood is as radiant as ever. If I live to be a hundred, my spirit will still go around in short trousers”. — L’identification de la lectrice, voile0 l’ennemi de l’art ve9ritable.. Il y a des gens e0 qui il faudrait interdire de lire.. — On pourrait peut-eatre les obliger e0 coudre un insigne sur leurs veatements et les interdire de librairie et de bibliothe8que ? — (Rire flfbte9) oh oui, un bonnet d’e2ne par exemple.Tiens, pas de silence consterne9, pas de hue9es ni de sifflets. Quelques messieurs d’e2ge mfbr souriaient, tout attendris.Les duettistes avaient e9te9 rejoints par l’un de ceux qui travaillaient de9je0 fort activement e0 la promotion du label ab to His Academic Majesty bb. Je dressai l’oreille : nous avions manifestement des re9fe9rences communes. c7a redevenait inte9ressant, on sortait de la posture pour revenir e0 la Lit. Crit. Mais soudain, une lumie8re e9trange s’alluma dans son regard et il tapa du poing sur le pupitre.— La petite bourgeoisie intellectuelle a trop longtemps e9te9 humilie9e. Mais une nouvelle e8re s’annonce pour ceux qui se re9uniront sous ma bannie8re. La petite bourgeoisie intellectuelle re9clame des maeetres. Je vais les lui fournir. Cle9ment Rosset, Jean-Claude Milner et Chantal Delsol sont gr.nds et je suis leur pr.phe8te …Je ne re9ussis pas e0 saisir tous les noms parce que James me parlait e0 l’oreille de la douceur du tissu de ma robe (c’est tre8s rare un homme qui sait appre9cier la mousseline de soie) et qu’un drf4le d’individu (tout le portrait du John Cleese grande e9poque) passait et repassait derrie8re l’orateur en balane7ant un encensoir et en criant ab Auctoritas ! Auctoritas ! bbC’est e0 ce moment que l’orateur furibond s’apere7ut de notre inattention et nous de9signant aux duettistes s’e9cria : ab Off with their heads ! bb

卡梅哈梅哈

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